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A. J. – Peut-on donc s’attendre, dans un futur proche, à ce que le prix soit à nouveau attribué à une personnalité ou à une organisation originaire du monde musulman ou de la Chine ?
Réponse de Geir Lundestad:
G. L. - Attendons de voir. Comme je vous le disais, nous avons déjà attribué le prix au Dalai Lama et à Shirin Ebadi. Mais il se pourrait bien que nous ayons à y revenir...
Il se pourrait bien que nous ayons à y revenir. Cette indication, encore gravée sur un mini-disque numérique, a été supprimée à la relecture par la revue, qui a voulu raccourcir un peu l'entretien (disponible ici). Dommage. Bien qu'en la lisant au printemps, la remarque pouvait sembler anodine.
Quelques phrases plus tôt, le Norvégien avait aussi lâché ce qui a posteriori peut passer pour un indice - publié, lui - quant à la quête d'un dissident "nobélisable" par le Comité norvégien:
G. L. - Nous assistons tous à l’incroyable montée en puissance de la Chine. Nous avons été critiqués récemment pour ne pas avoir accordé de prix à un dissident chinois. Mais il est extrêmement difficile de trouver un dissident « nobélisable ». Il existe des luttes vicieuses entre dissidents chinois.
Le Comité Nobel a finalement trouvé. Et, comme prévu, Pékin est en colère.
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