Dans Le septième sceau, Bergman filme un court instant un peintre à l'oeuvre dans une église.
La scène vous dit quelque chose?
Ce personnage, c'est celui d'Albertus Pictor. Un hommage discret au plus grand artiste de la Suède médiévale. Le réalisateur lui devait bien ça: à Albert le peintre, il venait d'emprunter le motif d'une de ses fresques murales les plus connues: la Mort jouant aux échecs... A voir dans l'église de Täby, banlieue de Stockholm.
Un demi-siècle plus tard, Albertus est à nouveau d'actualité: la Suède commémore le 500ème anniversaire de sa mort. Et (re)découvre un peintre arrivé d'Allemagne pour ornementer avec brio les murs intérieurs et les voûtes de 36 églises.
Bon nombre de motifs et citations en latin, inspirés de la Bible des pauvres, devaient servir de pense-bêtes aux prêtres, les inspirer dans leurs sermons... Jusqu'à ce que ce que les nouveaux maîtres luthériens, installés avec la Réforme, ne fassent badigeonner de chaux toute cette imagerie superflue! Ca ne fait qu'un siècle qu'on rend à Pictor ce qui est à Pictor.
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