Enquêter sur Ingvar Kamprad, le fondateur d'IKEA, ce n'est pas comme monter un meuble en kit tout droit sorti d'un de ses magasins bleu et or. On ne vous livre pas tous les morceaux à l'intérieur du paquet plat. Heureusement d'ailleurs, ça ne rend l'exercice que plus amusant (comme si j'aimais le bricolage...). Le Suédois, qui fêtera ses 84 ans le 30 mars, n'accorde que très peu d'entretiens aux médias. Pour "L'Ikea-man", le portrait que je viens de réaliser pour Challenges, il a donc fallu rassembler les pièces éparses du puzzle. Si les langues ne se dénouent pas facilement à l'intérieur d'IKEA, il existe ailleurs des gens plus diserts. Et quelques livres (la plupart en suédois) sur ce fils d'immigré allemand et sa "famille", comme il qualifie l'entreprise qu'il a fondée... en 1943.
Au moment où Saab est en voie de liquidation, où Volvo (voitures) est vendue aux Chinois, où Ericsson est largement distancée par Nokia, etc., Kamprad est sûr d'une chose: il laissera derrière lui la seule entreprise suédoise à s'être vraiment imposée au niveau mondial. Désormais, l'octogénaire n'a qu'une hantise: c'est que son "bébé" périclite après sa disparition.
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