La "Maison du jazz" vit aussi plusieurs générations de musiciens danois prendre leur envol dans l'ombre de ces pointures qui aimaient faire étape dans la capitale danoise durant leur tournée européenne, lorsqu'elles ne s'étaient pas installées plus durablement sur le Vieux continent, avec anches et autres bagages sonores.
Parlons notamment de Niels-Henning Ørsted Pedersen, l'une des idoles de l'adolescent boutonneux que j'étais. Le voici dans Dirty Old Blues avec Ben Webster, en 1971, sous l'oeil tellement collant d'un caméraman qu'on s'y croirait:
A l'époque, le jeu de contrebasse de NHØP m'apparaissait être le nec plus ultra du genre. Sa vélocité, notamment, me fascinait. C'est fou que ce qu'on peut être attiré, à cet âge-là, par les gens qui jouent vite, peu importe de quoi. Eric Clapton, John McLaughlin, Dominique Rocheteau... Avec un peu de recul, je suis d'accord pour dire qu'à la contrebasse, il y a plus complet, plus étoffé, plus ample que le bon barbu danois, mais c'est un autre débat. Il n'empêche qu'il assure ici en duo avec Kenny Drew sur un air traditionnel danois (I skovens dybe lille ro):
Mais voilà que les éclats du jazz sont de nouveau audibles au n°19A de la Store Regnegade, au coeur de la ville. Deux Danois - dont Niels Lan Doky, de retour au pays après une longue carrière de pianiste aux Etats-Unis et en France - ont eu l'excellente idée de ressusciter le Montmartre. Esprit, es-tu là? D'après la presse danoise, les 1ers pas sont très encourageants, en dépit de quelque bémols.
(Je m'épanche davantage sur le sujet ici, pour celles et ceux que ça intéresse)
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